Faber & Mazlish

Hello,

J'ai commencé il y a quelques temps la lecture des livres d'Elaine Faber et Adèle Mazlish : "Parents épanouis, enfants épanouis", puis "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent".

Le premier raconte en fait une histoire, c'est une sorte de compte-rendu des ateliers auxquelles les deux auteures ont participé, et le deuxième propose des exercices.

Je dois dire que ces bouquins m'ont fascinée dès le départ ! Dès les premières pages, il m'ont révélé tellement de choses sur moi-même !

Je m'explique : depuis que je suis maman, mon bébé grandissant, je me suis forcément posé des questions sur le choix d'éducation que j'allais devoir faire un jour ou l'autre. Est-ce que j'imposerai mes choix comme on me les trop souvent imposés ? Non, pas d'accord!!! Est-ce que j'essaierai de respecter les sentiments de mon enfant ? Evidemment, mais comment s'y prendre pour être vraiment à l'écoute, ne pas blesser et fortifier l'estime qu'un enfant pourra avoir de lui même ? Comment être présente sans être étouffante ? Comment répondre quand je ne suis pas disponible ?

Et puis j'ai ouvert ces livres et là, oh ! Merveille ! On y parle d'empathie, de respect des sentiments de l'enfant, mais aussi de respect des sentiments du parents. On y parle d'écouter, d'accompagner, de libérer et d'encourager. Bref, une approche qui m'a fait défaut en son temps et qui pourtant me parle tellement !

Je pense que cette approche peut s'appliquer non seulement aux enfants, mais aussi au quotidien entre adultes, dans le couple, ou dans toute situation où l'un des partis a quelque chose à dire.

Et les résultats ne se font pas attendre. Loris a 1 ans, mais j'ai déjà testé avec lui certaines des "habiletés" décrites, et ça marche !

Caroline

Hello,

Dans le premier message du post, j'ai malencontreusement inversé les prénoms des auteures... Il s'agit bien sûr d'Adèle Faber et Elaine Mazlish, et non l'inverse !

Caroline

Hello,

Je viens de terminer le deuxième bouquin "Parler pour que les enfants écoutent...". Bon, faudra que je le relise en fait, car dedans il y a des exercices et comme je l'ai lu pendant les pauses tirage de lait au boulot, j'étais pas vraiment installée pour prendre un papier et un crayon. Donc on va dire que c'est une première lecture. Mais qui ouvre déjà beaucoup de portes.

Alors c'est sûr, ça ne va pas être facile d'appliquer avec aisance toutes les habiletés décrites. C'est comme tout, il va falloir s'entraîner car il faut déjà arriver à se mettre dans un état d'esprit positif, accepter ce changement dans notre façon de penser et donc d'agir. Quand on a des habitudes de 30 ans, même si on a conscience qu'elles ne sont pas les meilleures, voire qu'elles peuvent être néfastes, ce n'est pas évident pour autant d'en changer. Mais la prise de conscience est déjà un premier pas...

Caroline

Hello,

Une deuxième lecture allant toujours plus loin que la première, je me replonge dans mes livres avec maintenant un peu plus de recul. .

Voici donc quelques points de repères que j'ai trouvé chez Faber & Mazlish, une sorte de petite fiche pense-bête que j'aimerais avoir toujours dans un coin de ma tête... Il s'agit de petites remarques qui peuvent paraître anodines mais qui pourtant peuvent détruire tous les efforts du monde...



- pas de "pourquoi", car l'enfant risque de se sentir accusé.
souvent il ne répondra pas, ou répondra d'un "parce que"

- ne pas répéter des mots péjoratifs
"il a tord de penser que tu es un idiot"

- éviter les longs discours, le plus souvent une phrase courte ou un seul mot peuvent suffir.
"la porte !"

- pas de "s’il te plait"
au lieu de "s’il te plait ne saute pas sur le canapé" dire plutôt "on ne saute pas sur le canapé il risque de s’effondrer".

- ne pas dire "c’est bien", "c’est beau" qui sont des jugements
il est préférable de décrire "ton dessin donne envie d'aller à la campagne !"

- ne pas dire "je suis fière de toi"
mais préférer "tu peux être fier de toi"

- ne pas dire "c’est facile"
si l'enfant n'arrive pas à accomplir quelque chose de facile, il risque de se sentir dévalorisé.

- ne pas poser trop des questions
au lieu de dire "qu’est ce que tu as fait à l’école aujourd’hui", se contenter plutôt de "je suis contente de te voir"




D'autres astuces peuvent être utiles pour désamorcer une situation conflictuelle :


- si l’enfant ne se calme pas, lui demander de dessiner ce qu’il ressent ou de gribouiller de toutes ses forces

- écrire une note et la laisser à un endroit stratégique
"les serviettes humides en boule pourrissent" affiché dans la salle de bain

- utiliser au l’humour dès que possible

- proposer des choix
"tu préfère rester debout et immobile pendant que je t'habille ou venir t'assoir sur mes genoux ?"

- ne pas répondre trop vite aux questions posées, mais laisser l'enfant imaginer et participer à la réponse
"à ton avis", "dis moi pourquoi"

- remplacer le NON par OUI
"Oui tu pourras aller jouer après dîner" plutôt que "non, on passe à table"




Caroline